Testimonianze

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5 – 1619. Anonimo.

Histoire veritable de l’execrable docteur Vanini, autrement nommé Luciolo. Bruslé tout vif ce Quaresme dernier à Tholoze par Arrest de la Cour de Parlement, pour ses horribles impietez & blasphemes contre Dieu, & nostre Seign. Iesus-Christ. A Paris, Pour André Soubron, 1619, 13 p.

La copia qui presa in esame, stampata presumibilmente nel giugno 1619, è quella dell’esemplare custodito nella Bibliothéque de l’Arsenal di Parigi (cod. 8 H 27749).

/3/ Histoire de l’execrable Vanini, autrement nommé Luciolo, bruslé tout vif à Tholoze par Arrest de la Cour de Parlement.

Est il possible que l’on voye naistre tous les jours en ce siecle, & mesme parmy ceux qui ont esté regenerez par le Baptesme, des impies dont la bouche puante & execrable fait dresser d’horreur les cheveux, de tous ceux qui ont quelque sentiment de la Divinité? Si nous vivions parmy l’Idolatrie, treuverions nous des exemples si prodi/186/gieux, que nous voyons parmy le culte du vray Dieu, & la cognoissance de la verité? Ie ne le croy pas, puis que les Payens mesmes, ont tellement abhorré l’impieté et crié tout haut, que grandes & rigoureuses peines sont establis aux enfers pour la punition des impies. A peine venoit-on de faire le juste chastiment de certain execrables, dont l’un se disoit le Pere, & l’autre le Fils, & l’autre le saint Esprit. L’equitable Senat de Tholoze venoit de purger par le feu, & exterminer ces ames infernales, lors qu’à la mesme ville l’on veit paroistre une autre ame endiablee, & telle que le recit de ceste histoire fera peur à ceux qui /4/ prendront la peine de la lire. En fin ce ne sont point des contes forgez à plaisir, comme ceux que l’on invente ordinairement pour amuser les hommes. L’Arrest de ce juste Parlement prononcé contre un athée ce Quaresme dernier, & tant de milliers de personnes, qui ont assisté au supplice de cet abominable, tesmoigneront la verité de l’histoire, que j’escriray naïvement de la sorte.

Aux campagnes voisines de la ville de Naples, est un grand bourg nommé Pietrosanto, où une famille que l’on appelle des Vaninis fait sa demeure. De ceste race sont sortis des hommes gens de bien, & bons Catholiques, & notamment des sçavans personnages. Mais comme parmy les fleurs il y a souvent des espines, & parmy le bon bled des chardons & de l’yvroye, une peste execrable, degenerant de ses ancestres, est depuis peu sorty de ceste race au grand deshonneur de sa patrie, & au grand scandale de la France, qui a veu mourir sur un infame Theatre l’impieté mesme. Ce Vanini fut envoyé en son jeune âge par ses parents aux meilleures Academies de l’Italie, où il profita si bien, que tous ceux qui le cognoissoient, faisant un bon jugement de son bel esprit, croyoient qu’un jour il seroit l’honneur de son pays. Mais que les hommes sont subjects à s’abuser en leurs jugemens! Comme ce Vanini eut long temps estudié à Bologne & à Padouë, il luy prit envie d’aller en Espagne & de voir Salamanque. Apres avoir fait sa Filoso/5/fie, & sa Theologie en ceste celebre Université, il s’y arresta quelque temps. Sa curiosité, outre l’Astrologie judiciaire, luy fit mettre encores le nez dans la noire Magie, de sorte que c’estoit un marchand meslé en toutes sciences. En fin enflé de son sens charnel, & de sa science, il voulut sçavoir que c’estoit que de l’Atheisme, que l’on lit couvertement en ceste mesme ville. Et dans peu de temps il eut une telle creance, que bannissant de son ame, tout ce qui la pouvoit rendre glorieuse, il creut qu’il n’y avoit point de Dieu: Que les ames meurent avec les corps: Et que nostre Seigneur Iesus-Christ, eternel fils de Dieu, & lequel nous a rachetez de la mort eternelle, estoit un imposteur.

Non content d’avoir ceste maudite & damnable creance, qui le conduisoit au profond des Enfers, il la voulut communiquer à d’autres, afin d’avoir des compagnons en sa perte. Et pour ce sujet il fit revivre sourdement ce meschant & abominable livre, de qui l’on ne peut parler qu’avec horreur, & que l’on intitule, Les trois Imposteurs. Ie ne veux point inserer icy les raisons diaboliques de ce monstre d’Enfer. Les oreilles des Chrestiens ne les sçauroient souffrir. Contentez vous que ce meschant homme quittant le nom de Vanini, se faisoit appeler Luciolo. Ie ne vous sçaurois bien dire, si son nom estoit Lucius. Neantmoins j’estime qu’il avoit emprunté ce nom infame, pour l’amour qu’il portoit à Lucian, qui jadis fut le plus grand Athée de son siecle.

Tandis que cest execrable abbreuve de son /6/ poison venimeux les esprits qui sont destinez à la perdition, la crainte d’estre saisi des Inquisiteurs de la Foy luy fait quitter Salamanque, & se retirer à Aussune ville renommee de l’Andalusie. L’on ne sçauroit dire combien d’ames disposees à recevoir la nouveauté, y furent perduës par ce meschant & execrable Athee. Il fit encores un voyage à la Cour d’Espagne, mais il ne s’y arresta gueres; parce qu’ayant esté descouvert, il y eut bien tost receu le iuste salaire de ses impietez, s’il ne s’en fust enfuy. Voyant doncques qu’il couroit fortune de la vie, il resolut de voir la France, & particulierement la ville de Paris, où l’on ne treuve que trop de complices en toutes sortes de meschancetez. Neantmoins apres estre descendu des montagnes, qui bornent les deux plus puissants Royaumes de la Chrestienté, & logeant dans une petite ville proche de Tholouze. Le renom de ceste grande ville fleurissante en beaux & rares esprits, le convia de la voir. Il y fut d’autant plus induit, que son argent venant à luy manquer, & n’ayant environ que quelque douze escus sur luy, il fit dessein d’y prendre quelque honneste condition. Outre la Philosophie & la Theologie, & autres pareilles sciences, il avoit fort bien estudié en droict; de sorte qu’il ne fut point long temps sans party. Car si tost qu’il fut arrivé à Tholouze, un ieune Conseiller le logea chez luy, par l’entremise d’un Docteur Regent qu’il estoit allé voir. Le bruit de son sçavoir s’espandit incontinent par toute ceste /7/ ville renommee, si bien qu’il n’y avoit fils de bonne mere qui ne desirast de le cognoistre. Le premier Président mesmes, dont le sçavoir & la pieté ont acquis un renom qui ne mourra iamais, le voyoit de fort bon œil. Mais parmy ceux qui en faisoient de l’estat, Monsieur le Comte de Cremail admiroit le sçavoir de cest homme, & le loüoit publiquement. Et ceste loüange n’estoit pas peu honorable à Luciolo, puis que ce brave Comte est sans flatter, l’honneur des lettres, aussi bien que des armes.

Au commencement cest hypocrite dissimuloit son impieté, & contrefaisoit l’homme de bien; mais si sa bouche proferoit paroles bonnes, & dignes d’estre ouyes, son cœur remply de malice parloit bien autrement. Cependant Monsieur le Comte de Cremail, croyant de cest Athee toute autre chose qu’il n’estoit pas, luy fit par quelque sien amy offrir le gouvernement de l’un de ses neuveux, avec une honneste pension. Luciolo ayant ouvert l’oreille à ceste condition l’accepta, & commença d’instruire ce ieune Seigneur au contentement de son Oncle, en s’acquitant assez dignement de sa charge. Il entretenoit bien souvent le Comte, qui est un esprit extremement curieux. & par ses artifices acqueroit tous les iours de plus en plus son amitié. Comme il se vit aimé d’un tel Seigneur, & appuyé de beaucoup d’amis, le detestable recommença petit à petit à semer sa doctrine diabolique: toutesfois ce ne fut pas tout à coup ouvertement, mais par ma/8/niere de risee. Iamais il ne se treuvoit en bonne compagnie, qu’il ne iettast quelque brocard contre la Divinité, & particulierement contre l’humanité du Fils de Dieu, nostre seule & asseuree reconciliation envers son Pere eternel. Comme la licence de parler n’est que trop grande en France, par la liberté qu’on y a introduite, chacun qui entendoit ses paroles execrables, attribuoit plutost à une certaine bouffonnerie d’esprit, ce qui procedoit d’un cœur remply de toute malice. Et par ce moyen ce venimeux serpent glissa peu à peu dans l’ame de plusieurs ausquels il prescha clairement l’Atheïsme quelque temps apres, & quand il vit qu’ils estoient disposez de recevoir son poison.

Tandis qu’il tasche de perdre les ames par sa detestable croyance, Monsieur le Comte de Cremail, de qui le clair iugement ne se trompe iamais, & à qui la nature & le maniement des affaires ont donné la cognoissance de toutes choses. Ce prudent & sage Seigneur, dis-je, recognut bien tost l’intention de Luciolo, & apprit en peu de temps ce qu’il avoit dans l’ame. Neantmoins il dissimula quelques iours ce qu’il en pensoit, & sceut si bien tirer le ver du nez de ce meschant homme en devisant privément avec luy, qu’il s’esclarcit entierement de sa doute. Cét execrable luy confessa librement qu’il croyoit que tout ce qu’on nous disoit de la Divinité, & qui est contenu dans les escrits de Moyse n’est que fable, & que mensonge: Que le monde est eternel, & que les /9/ ames des hommes, & celles des bestes n’ont rien de different, puis que les uns & les autres meurent avec le corps. Et pour nostre Seigneur Iesus Christ, que tous ses faicts n’estoient qu’imposture, de mesme que ceux de Moyse. O bonté de Dieu, que vous estes grande, de souffrir si long temps cest abominable! ô iustice divine! où est vostre foudre? ô terre! que ne t’ouvres-tu pour engloutir cest esprit d’enfer!

Monsieur le Comte fut fort scandalisé de ce discours, & ceste ame non moins religieuse que genereuse, s’efforça de reduire par de vives et pressantes raisons, que les bornes de ce recit ne peuvent contenir, ce malheureux Athee. Mais tout cela ne servit de rien, puis qu’il traitoit avec un esprit le plus impie que l’on ait veu iamais parmy les hommes, & d’autant plus rempli d’impietez, qu’il ne pechoit point par ignorance, ains resistoit ouvertement au S. Esprit, ainsi que nous verrons en la suite de ceste histoire. Ce que voyant ce Seigneur, & jaloux du Nom de celuy qui pour nous sauver pris nostre chair humaine, & nasquit d’une Vierge, il tesmoigna bien tost à Luciolo le desplaisir de sa perte, & le regret qu’il avoit de luy avoir baillé la charge d’instruire son Neveu. Et comme il estoit prest de le luy oster, de peur que ceste ieune plante abbreuvee d’une si dangereuse doctrine, n’en retint quelque mauvaise odeur, la Cour de Parlement de Tholose deputa deux de ses Conseillers vers le mesme Comte. Ce iuste & religieux Senat /10/ ayant esté informé, que Luciolo non content de mesdire publiquement de l’eternel Fils de Dieu, avoit des sectateurs en ses execrables opinions, luy eust des-ja fait mettre la main sur le collet; mais auparavant elle voulut sçavoir du sieur Comte s’il avoüoit un si meschant homme. Les deux Conseillers ayans exposé leur commission au seigneur de Cremail, ils eurent telle satisfaction de luy, que le lendemain Luciolo fut saisi & méné en la Conciergerie.

Le sieur de Terlon Conseiller en la dite Cour de Parlement de Tholoze, fut Commissaire pour interroger cest Athee, sur certains poincts dont il estoit accusé. La premiere chose qu’il luy demanda, apres s’estre informé de son nom, & de ses qualitez, & autres formes ordinaires, s’il ne croyoit point en Dieu. Luciolo avec une effronterie la plus grande que l’on sçauroit imaginer, luy respondit, qu’il ne l’avoit iamais veu, & par consequent qu’il ne le cognoissoit nullement. Ledit sieur Conseiller repart, & dit, que quoy que nous ne le voyons point, nous ne laissons pas de le cognoistre, tant par ses ouvrages, que par les escrits des Prophetes, & des Apostres. A quoy Luciolo repliqua, que tout ce qu’on nous publioit de la creation du monde, n’estoit que mensonge & invention, & que tous ces Prophetes avoient esté atteints de quelque maladie d’esprit, qui leur avoit fait escrire des extravagances; & qu’en fin le monde estoit dès toute eternité, & dureroit eternellement.

Ledit Sieur Commissaire estonné des rai/11/sons damnables de cet Athée, poursuivit & luy demanda ce qu’il croyoit de Iesus Christ: Ie croy (repart cet execrable) qu’il estoit un imposteur, & que pour acquerir du renom il se disoit fils de Dieu. Mais (dit le Sieur Conseiller) nous avons tant de miracles qu’il a faits, & qu’il fait encores tous les iours: tant de predictions & tant d’autres tesmoignages, que quiconque les nie, nie sans doute la clarté du Soleil. En fin Luciolo se moquoit de toutes ces paroles, & en riant les tenoit pour fables. Et mesmes estans tombez sur le discours des tourmens que nostre Seigneur souffrit, quand il se livra à la mort pour nous, ce mal-heurex, cet execrable, & plus impie que l’Impieté, se mit à proferer une parole que l’Enfer mesme n’oseroit proferer. Ie ne la veux point icy inserer, parce qu’en y pensant seulement la plume me tombe de la main, & les cheuveux m’en dressent d’horreur. Que ceux qui liront ceste histoire, se contentent de sçavoir que ceste peste, vouloit dire que lors que nostre Seigneur estoit prest d’aller souffrir la mort ignominieuse de la croix, il suoit comme un poltron, & luy ne suoit nullement quoy qu’il veist bien qu’on le feroit bien tost mourir. Et sur cela il usoit de termes les plus impies et les plus detestables que l’on puisse imaginer. O iustice de Dieu, pouvez vous bien souffrir ces blasphemes, & ces outrages! Le Sieur Conseiller fut tellement scandalisé des paroles abominables de cet Athée, que sans le vouloir plus entendre, il commanda qu’on l’enfermast dans un profond cachot, tandis qu’il alla faire son rapport à la Cour de ce qui s’estoit passé entre luy, & Luciolo.

/12/ L’equitable Parlement de Tholoze, ayant meurement digeré une action autant execrable pour son impieté, que digne de punition pour la consequence, donne bien tost un Arrest memorable. Elle declara Vanini autrement dit Luciolo, attaint & convaincu de crime de leze-Majesté Divine au premier chef, & pour reparation le condamne d’estre trainé dans une charete au lieu ordinaire des supplices, & là avoir la langue couppee, & estre bruslé tout vif, ayant premierement demandé pardon a Dieu, au Roy, & à la Iustice, avec une torche au poing. Quand on commença d’executer ce iuste Arrest, & qu’on luy voulut faire demander pardon à Dieu, il dit tout haut qu’il ne sçavoit que c’estoit que Dieu, si bien qu’il ne demanderoit jamais pardon à une chose imaginaire. Et pour le Roy & la Iustice, qu’il ne croyoit point les avoir offensez, mais plutost qu’il luy estoient obligez, en ce qu’il les avoit tousiours honorez le mieux qu’il les avoit peu. En tenant ce discours il jetta les yeux d’un costé & d’autre, & veit certains hommes de sa cognoissance: Vous voyez (leur dit-il alors tout haut) quelle pitié. Un coquin de Iuif est cause que ie suis icy. Or il parloit de nostre Seigneur Iesus-Christ le Roy des Roys, & Seigneur des Seigneurs, dont ce Chien enragé taschoit de deschirer la Divine Majesté au grand scandale d’une infinité de peuple, qui crioit qu’on exterminast cet execrable blasphemateur. Finalement ce martyr du Diable eut la langue couppée, & puis son corps fust jetté /13/ dans le feu, & ses cendres au vent, tandis que son ame alla recevoir aux Enfers le juste chastiment de ses horribles & inoüis blasphemes & impietez. C’est l’histoire de l’execrable Docteur Vanini, que j’ay reduite en petit sommaire, attendant que quelque plume delicate, la descrive plus amplement.

Il reste de considerer combien la patience de Dieu est grande, de souffrir ces horribles blasphemes, & ces impietez. Ie m’estonne comme son iugement redoutable, n’a des-ja fait sentir aux mortels les effects de son iuste courroux. Voyant des exemples si execrables, il ne faut point douter que la fin du monde ne soit prochaine.
Heureux, qui faisant proffit de telles choses rares & inouyes, ne se separe iamais de la pierre le premier fondement de salut; qui n’ayant autre desir d’acquerir de la gloire, que celuy qui procede de la douce servitude de Iesus-Christ, tasche d’honorer ce Nom, sous qui tout genoüil doit flechir. Cependant prions sa misericorde, qu’il luy plaise reduire à sa vraye cognoissance ces ames desesperees, ou bien qu’il permette que la Iustice qu’il a establie en terre y tienne si bien la main, que ces martyrs du Diable soient exterminez, à la confusion de Satan, & à la ioye des iustes.

/3/ Dell’esecrabile Vanini, altrimenti detto Luciolo, bruciato vivo a Tolosa con sentenza della Corte del Parlamento.

È possibile che in questo secolo si debba assistere ogni giorno alla nascita, persino tra coloro che sono stati rigenerati dal Battesimo, di persone empie la cui bocca puzzolente ed esecrabile fa drizzare per l’orrore i capelli di tutti coloro che hanno qualche sentimento della divinità? Se vivessimo tra gli idolatri, troveremmo esempi altrettanto strabilianti come quelli che troviamo noi che viviamo nel culto del vero Dio e nella conoscenza della verità? Io non lo credo affatto, poiché gli stessi pagani hanno aborrito l’empietà ed hanno gridato ad alta voce che grandi e rigorose pene sono state stabilite negli Inferi per la punizione degli empi. Si era appena dato il giusto castigo a certi spiriti esecrabili, di cui l’uno diceva di essere il Padre, l’altro il Figlio e l’altro ancora lo Spirito Santo. L’equo Senato di Tolosa aveva appena purgato e sterminato con il fuoco queste anime infernali, allorché nella medesima città si vide comparire un’altra anima indiavolata e tale che il racconto di questa storia farà paura a coloro che si prenderanno /4/ la briga di leggerla. Dopo tutto non sono racconti destinati al piacere, come quelli che di solito ci si inventa per divertire gli uomini. La sentenza di questo giusto Parlamento, pronunciata questa quaresima passata e le migliaia di persone che hanno assistito al supplizio di quest’uomo abominevole faranno fede alla storia che io riferirò fedelmente.

Nelle campagne vicine alla città di Napoli c’è un gran borgo, chiamato Pitrosanto, ove dimora una famiglia che porta il nome dei Vanini. Da questa stirpe sono usciti uomini dabbene, buoni cattolici e soprattutto personaggi sapienti. Ma come vi sono sovente spine tra i fiori ed anche al buono grano sono mescolati i cardi, così  una peste esecrabile, degenerando dai suoi antenati, è da poco uscita da questo ceppo con grande vergogna della sua patria e con grande scandalo della Francia che con lui ha visto morire in un infame teatro l’empietà stessa. Questo Vanini fu inviato in giovane età dai suoi genitori nelle migliori Accademie d’Italia, ove trasse tale profitto tanto che tutti coloro che lo conoscevano, esprimendo un bel giudizio sul suo audace spirito, erano certi che un giorno egli sarebbe stato l’onore del suo paese. Come sono soggetti ad ingannarsi gli uomini nel loro giudizio!
Dopo che questo Vanini ebbe studiato a lungo a Bologna e a Padova, gli venne voglia di recarsi in Spagna e di vedere Salamanca. Dopo aver studiato la filosofia /5/ e la teologia in questa celebre Università, egli vi si fermò per qualche tempo. La sua curiosità, oltre che nell’astrologia giudiziaria, gli fece mettere il naso nella magia nera, di modo che era introdotto in tutte le scienze. Infine, gonfio del suo sentimento carnale e della sua scienza, volle sapere qualcosa dell’ateismo che in quella medesima città è oggetto di letture nascoste. E in poco tempo si convinse che, bandendo dal suo animo tutto ciò che avrebbe potuto dargli gloria, maturò l’idea che Dio non esiste affatto, che le anime muoiono con il corpo e che nostro Signore Gesù Cristo, eterno figlio di Dio, che ci ha redenti dalla morte eterna, era un impostore.

Non contento d’avere queste convinzioni maledette e dannabili, che lo avrebbero condotto al fondo dell’inferno, egli volle parteciparle agli altri, al fine di avere compagni nella sua perdizione. Con questa materia egli fece rivivere sordamente quel cattivo e abominevole libro di cui si sente parlare con orrore e che si intitola Les trois Imposteurs. Non voglio qui riferire le diaboliche argomentazioni di questo mostro dell’Inferno. Le orecchie dei Cristiani non potrebbero tollerarle. Accontentatevi di sapere che quest’uomo maligno, lasciando il nome di Vanini, si faceva chiamare Luciolo. Non saprei dire se il suo nome era Lucio. Nondimeno credo che egli abbia preso a prestito tale nome infame per l’amore che aveva nei riguardi di Luciano, che un tempo fu il più grande ateo del suo secolo.

Mentre questo miserabile dava da bere il suo /6/ venefico veleno agli spiriti destinati alla perdizione, il timore di essere preso dall’inquisitore della fede lo indusse a lasciare Salamanca e a ritirarsi ad Ossuna, celebre città dell’Andalusia. Non si saprebbe dire quante anime disposte a recepire le novità siano state perdute a causa di questo maligno ed esecrabile ateo. Egli fece altresì un viaggio alla corte di Spagna, ma non vi si fermò affatto, perché prima di essere scoperto, avrebbe ricevuto ben presto la giusta ricompensa per le sue empietà, se non si fosse dato alla fuga. Vedendo dunque che la sua vita era in pericolo, decise di venire in Francia e in particolare nella città di Parigi, ove si possono trovare fin troppi complici per ogni sorta di cattiveria. Tuttavia, dopo essere sceso dalle montagne che segnano il confine dei due più potenti regni della cristianità, soggiornò in un piccolo villaggio presso Tolosa. La fama di questa grande città, fiorente di buoni e rari spiriti, lo indusse a visitarla. E fu a ciò indotto perché, venendogli a mancare il denaro e non avendo con sé che qualche dozzina di scudi, egli prese la decisione di trovarvi una onesta sistemazione. Oltre la filosofia e la teologia ed altre consimili scienze, egli aveva studiato moltissimo il diritto, di modo che non fu mai per lungo tempo senza un impegno. Appena giunse a Tolosa, un giovane consigliere, per interposizione di un Dottore Reggente che fu da lui visitato, lo ospitò nella propria casa. La fama del suo sapere si diffuse subito in tutta questa /7/ città rinomata, tanto che non c’era figlio di madre dabbene che non desiderasse conoscerlo. Lo stesso Primo Presidente, il cui sapere e la cui pietà hanno acquisito una fama che non avrà mai fine, lo guardava di buon occhio. Ma tra coloro che contavano di più il Signor Conte di Cramail ammirava il saper di quest’uomo e lo lodava pubblicamente. E tale elogio non era di poco conto per Luciolo, poiché questo bravo conte era, senza volerlo lusingare, l’onore delle lettere, così  come delle armi.

All’inizio questo ipocrita dissimulava la sua empietà e si faceva passare per uomo dabbene, ma se la sua bocca profferiva parole buone e degne d’essere udite, il suo cuore, pieno di malizia, parlava ben diversamente. Tuttavia il Signor Conte di Cramail, reputando questo ateo ben altra cosa rispetto a ciò che egli era, gli fece offrire per mezzo di un suo amico la cura di uno dei suoi nipoti con una onesta pensione. Luciolo, appena ebbe notizia di tale incarico, lo accettò e cominciò a istruire questo giovane Signore, espletando, con soddisfazione di suo zio, molto dignitosamente il suo compito. Egli si intratteneva sovente con il Conte, che è uno spirito estremamente curioso e con i suoi artifici consolidava ogni giorno di più la sua amicizia. Allorché si vide amato da un tal Signore e appoggiato da molti amici, questo detestabile cominciò a seminare a poco a poco la sua dottrina diabolica, non però in modo scoperto, ma nella forma /8/ dello scherno. Tutte le volte che si trovava in buona compagnia gettava qualche frecciata contro la divinità, soprattutto contro l’umanità del figlio di Dio, nostra unica e sicura fonte di riconciliazione con il suo eterno Padre. Poiché la licenza di parlare in Francia è fin troppo grande a causa della libertà che vi è stata introdotta, chiunque ascoltava le sue esecrabili parole le attribuiva piuttosto ad una certa spavalderia di spirito, prodotta da un animo pieno di ogni malizia. E grazie a questa strategia questo serpe velenoso si insinuò a poco a poco nell’animo di parecchi ai quali egli poco dopo, allorché si accorse che erano disposti ad assumere la sua pozione, predicò chiaramente l’ateismo.

Mentre egli si assume il compito di destinare le anime alla perdizione attraverso la sua detestabile dottrina, il Signor Conte di Cramail, il cui giudizio non è mai soggetto ad inganno e al quale la natura e il maneggio degli affari hanno dato la conoscenza di ogni cosa, questo saggio e prudente Signore, dico, riconobbe ben presto l’intento di Luciolo e in breve si reso conto di ciò che aveva nella sua anima. Tuttavia dissimulò per qualche giorno ciò che pensava e in ragionamenti privati seppe così  bene assecondare quest’uomo maligno che egli ammise di credere che tutto ciò che ci vien detto della divinità e che è contenuto negli scritti di Mosè non è che favola e menzogna; che il mondo è eterno e che le /9/ anime degli uomini e quelle delle bestie non sono in nulla diverse, poiché le une e le altre muoiono con il corpo. E riguardo a nostro Signore Gesù Cristo diceva che tutti i suoi fatti non erano altro che impostura, come quelli di Mosè. Oh bontà di Dio, quanto sei grande per tollerare così  a lungo quest’uomo abominevole! Oh divina giustizia! dov’è il tuo fulmine? Oh terra! Perché non ti apri per inghiottire questo spirito infernale!


Il Signor conte fu molto scandalizzato da questi discorsi e la sua anima, non meno religiosa che generosa, si sforzò di confutare quest’ateo infelice con vive e pressanti argomentazioni che non possono essere contenute nei termini di questo racconto. Ma tutto ciò non servì a nulla, poiché agli aveva a che fare con lo spirito più empio che mai si sia visto tra gli uomini, e pieno di empietà tanto che non predicava affatto per ignoranza, ma resisteva apertamente allo spirito santo, come diremo nel seguito di questa storia. Vedendo ciò, questo Signore, geloso del nome di colui che per la nostra salvezza ha assunto la carne umana ed è nato da una Vergine, diede ben presto prova del dolore che sentiva per la sua perdita e rimpianse di avergli affidato la cura di istruire suo nipote. E quando era sul punto di toglierla, per il timore che quella giovane pianta si colmasse di un cattivo odore, la Corte del Parlamento di Tolosa incaricò due suoi consiglieri presso il medesimo Conte. Questo giusto e pio Senato, /10/ essendo stato informato che Luciolo, era ben contento di maledire pubblicamente l’eterno figlio di Dio ed aveva seguaci delle sue esecrabili opinioni, gli avrebbe fatto già mettere la mano sul collo; ma prima volle sapere dal Signor Conte se lo aveva riconosciuto come uomo maligno. I due consiglieri, avendo esposto la loro commissione al Signore di Cramail, ebbero da lui tale soddisfazione che l’indomani Lucilio fu preso e condotto nella Conciergerie.

Il signor Terlon, consigliere nella detta Corte del Parlamento di Tolosa, fu il commissario incaricato di interrogare questo ateo su taluni punti di cui era accusato. La prima cosa che gli domandò, dopo essersi informato del suo nome e delle sue qualità e dopo altre formalità abituali, fu quella di sapere se non aveva alcuna fede in Dio. Lucilio, con la più grande sfrontatezza che si sarebbe potuta immaginare, gli rispose che non lo aveva mai visto e, di conseguenza, che non lo conosceva affatto. Il detto signor consigliere ribatté dicendo che, benché non lo vediamo, non cessiamo di conoscerlo sia per mezzo delle sue opere sia attraverso gli scritti dei profeti e degli apostoli. Al che Luciolo replicò che tutto ciò che ci vien detto della creazione del mondo non è che menzogna e invenzione e che tutti i profeti sono affetti da qualche malattia dello spirito che ha fatto sí che scrivessero delle stravaganze e che, dopo tutto, il mondo esiste da tutta l’eternità ed avrà una durata eterna.

Il detto Signor Commissario, sbalordito dalle argomentazioni /11/ dannabili di questo ateo, proseguì e gli domandò che cosa pensava di Gesù Cristo. Credo – rispose quell’esecrabile – che fosse un impostore e che per farsi una reputazione si fosse detto figlio di Dio. Ma – osservò il Signor Commissario – abbiamo tanti miracoli da lui fatti ed altri che fa di giorno in giorno, una predicazione così  importante e tante altre testimonianze che chiunque le neghi, nega senza alcun dubbio lo splendore del sole. Ma Luciolo si burlava di tutte le sue affermazioni e, ridendo, diceva di tenerle in conto di favole. Ed essendo caduti sul discorso dei tormenti sofferti da Nostro Signore, allorché si abbandonò alla morte per noi, questo infelice, questo esecrabile, empio più dell’empietà, si mise a profferire parole che lo stesso Satana non oserebbe pronunciare. Non voglio qui inserirle, perché solo a pensarci la penna mi cade dalla mano e i capelli mi si rizzano per l’orrore. Coloro che leggeranno questa storia si contenteranno di sapere che questa peste voleva dire che quando Nostro Signore era sul punto di patire la morte ignominiosa della croce, sudò come un codardo, mentre lui non sudava affatto benché avesse previsto di essere destinato a morire. Oh giustizia di Dio, potete voi tollerare queste affermazioni blasfeme e questi oltraggi! Il Signor consigliere fu talmente scandalizzato dalle parole di questo ateo che, non volendo più ascoltarlo, ordinò che lo si relegasse in un carcere profondo, mentre egli andò a fare il suo rapporto alla Corte su ciò che era successo tra lui e Luciolo.


/12/ L’equo Parlamento di Tolosa, dopo aver puramente digerito una causa tanto esecrabile per la sua empietà quanto conseguentemente degna di punizione, pronuncia ben presto una sentenza memorabile. Dichiara Vanini, altrimenti detto Luciolo, colpevole e convinto del crimine di lesa Maestà divina al primo capo, e per riparazione lo condanna ad essere trainato su un carretto al luogo consueto dei supplizi, a subire lì il taglio della lingua e ad essere arso vivo dopo aver chiesto il perdono a Dio, al Re e alla giustizia con una torcia in pugno. Quando si cominciò ad eseguire questa giusta sentenza e si volle che chiedesse perdono a Dio, egli disse ad alta voce di non sapere se esiste un Dio, ma che non avrebbe mai domandato perdono a un’entità immaginaria. Per il Re e la giustizia disse che non li aveva mai offesi e che piuttosto gli erano obbligati per averli sempre onorati come meglio aveva potuto fare. Tenendo questo discorso, gettò lo sguardo a destra e a manca e avendo visto taluni uomini di sua conoscenza: «Voi vedete – disse a voce alta – quale pietà. Un miserabile ebreo è la causa per cui io sono qui». Ed alludeva a nostro Signore Gesù Cristo, il Re dei Re e Signore dei Signori, la cui divina Maestà questo cane arrabbiato tentava di straziare con grande scandalo di un’infinità di persone che gridavano di sterminare quell’esecrabile bestemmiatore. Finalmente questo martire del diavolo ebbe la lingua tagliata e poi il suo corpo fu gettato /13/ nel fuoco e le sue ceneri sparse al vento, mentre la sua anima andò a ricevere all’inferno il giusto castigo delle sue inaudite ed orribili bestemmie ed empietà. È questa la storia dell’esecrabile Dottor Vanini, che ho riportato in sintesi, in attesa che una penna delicata, le descriva in modo più ampio.

Resta da considerare quanto è grande la pazienza di Dio per tollerare queste orribili bestemmie e queste empietà. Mi sorprende che il suo temibile giudizio non abbia ancora fatto sentire ai mortali gli effetti della sua collera. Assistendo ad esempi così  esecrabili, non v’è da dubitare che la fine del mondo sia prossima.
Felice chi, traendo profitto da tali cose inusuali e inaudite, non si distacca mai dalla pietra che è il primo fondamento della salvezza e, non avendo altro desiderio che di acquistare la gloria che procede dalla dolce servitú di Gesù Cristo, si incarica di onorare questo nome, al cospetto del quale ogni ginocchio deve piegarsi. Per ciò invochiamo la sua misericordia affinché le piaccia ricondurre queste anime disperate alla vera conoscenza o che almeno permetta che la giustizia, che egli ha ben stabilito sulla terra, tenga ferma la sua mano affinché questi martiri del diavolo siano sterminati per la confusione di Satana, per la gioia dei giusti e per l’onore di colui da cui procedono le lodi e la gloria.

Indice

(l’ordine cronologico, almeno per alcuni testi, si riferisce alla data di produzione e non di pubblicazione)

1619

1- Histoire Véritable de tout ce qui s’est fait et passé depuis le premier janvier 1619, Paris, Alexandre, 1619.

2- Mercure François, t. v, Paris, Richer, 1619.

3- D’Autreville, Inventaire général des affaires de France, Paris, Ian Petit-Pas, 1620.

4- C. Malingre, Histoire générale des derniers troubles, Paris, Ian Petit-Pas, 1622.

5- Histoire véritable de l’exécrable docteur Vanini, Paris, Soubron, 1619.

6- F. De Rosset, Les Histoire mémorables et tragiques, Histoire v, Paris, Chevalier, 1619.

7- G. de Catel, Lettera a Nicolas-Claude Fabri de Peiresc del febbraio 1619.

1621

8- J. Gaultier, Table chronographique de l’Estat du Christianisme, Lyon, Rigaud, 1621.

1622

9- M. A. De Dominis, Lettera a Giacomo I d’Inghilterra dell’11 febbraio 1622.

1623

10- M. Mersenne, Quaestiones in Genesim, Paris, Cramoisy, 1623.

11- Ch. Sorel, Histoire comique de Francion, Paris, Billaine, 1623.

12- Effroyables pactions faictes entre le diable et le pretendus Invisibles, 1623.

13- G. Naudé, Instruction à la France, Paris, Iulliot, 1623.

14- F. Garasse, La doctrine curieuse, Paris, Chapelet, 1623.

15- F. Ogier, Iugement et censure du livre de la doctrine curieuse, Paris, 1623.

16- F. Garasse, Lettres justificative del 6 novembre 1623.

17- M. Molé, Mémoires, t. i, Paris, Renouard, 1855.

1624

18- F. Garasse, Apologie, Paris, Chappelet, 1624.

19- J. de Silhon, Lettre à l’evesque de Nantes, 1624.

20- M. Mersenne, L’Impiété des Déistes, t. i, Paris, Bilaine, 1624.

21- M. Mersenne, L’Impiété des Déistes, t. ii, Paris, Bilaine, 1624.

22- Théophile de Viau, Apologie, 1624.

23- A. Remy, Deffence pour Estienne Pasquier, Paris, Ruelle, 1624.

24- F. Garasse, Epistre à Monsieur d’Oignon, Paris, Quesnel, 1625.

1625

25- F. Garasse, La somme théologique, Paris, Chappelet, 1625.

26- Ch. Besold, Dissertatio politioco-juridica de Majestate, Argentorati, Zetzner, 1625.

1626

27- J. de Silhon, Les deux vérités, Paris, Sonnius, 1626.

1628

28- R. Burton, The anatomy of melancholy, London, Crips, 1628.

29- Von dess Doctoris Julii Caesaris Vanini, sonsten Luciolus genandt, erschröcklicher gottloser Lehr, in M. Zeiller, Theatrum tragicum, Tübingen, Brunn, 1628.

1629

30- Ch. Cotin, Discours à Theopompe, 1629.

31- R. Fludd, Sophia cum Moria certamen, Frankfurt, Rötel, 1629.

1630

32- E. Richer, Vindiciae doctrinae, Coloniae, Egmond, 1683.

33- R. Descartes, Lettera del 17 ottobre 1630.

34- M. Mersenne, Questions rares et curieuses, Paris, Billaine, 1630.

1632

35- G. Franzosi, De divinatione per somnium, Francofurti, Beyer, 1632.

1634

36- J. de Silhon, De l’immortalité de l’ame, Paris, Billaine, 1634.

1635

37- C. Clemens, Musei, sive Bibliothecae, Lugduni, Prost, 1635

38- J. J. De Loyac, Le libertin converty, Paris, Toussainct du Bray, 1635.

39- J. A. de Richelieu, Mémoire, mss.

40- J. Gaches, Mémoires mss.

41- S. Dupleix, Histoire de Louis le Juste XIII, Paris, Sonnius, 1635.

1637

42- J. Cluver, Historiarum totius mundi Epitome, Lugduni Batavorum, Marcus, 1637.

43- F. de la Mothe le Vayer, Petit discours de l’immortalité de l’ame, Paris, Courbé, 1637.

1639

44- G. Voet, De atheismo, Utrecht, Roman, 1639.

1641

45- H. Sponde, Annalium Emin.mi Card. Caes. Baronii continuatio, Lutetiae, La Noue, 1641.

46- A. D’Abillon, La divinité defendue, Paris, Iosse, 1641

47- M. Ruar, Lettre à Mersenne del 13 settembre 1641

48- M. Mersenne, Lettre à Ruar del 1° dicembre 1641.

1642

49- F. Grenaille, La mode ou le charactère de la religion, Paris, Gasse, 1642.

1643

50- G. Patin, Lettre à Ch. Spon del 16 novembre 1643.

51- G. B. de Gramond, Historiarum Galliae, Toloae, Colomerius, 1643.

52- M. Schoock, Admiranda methodus, Utrecht, Waesberge, 1643.

53- R. Descartes, Epistola ad cel. virum Gisbertum Voetium, Amsterdam, Elzevir, 1643.

1645

54- R. Descartes, lettera del 16 giugno 1645.

55- S. Desmarets, Ultima patientia, Groningae, Nicolai, 1645.

1646

56- M. Schoock, Necessaria et modesta defensio, Groningae, Nicolai, 1646.

57- S. Desmarets, Bonae fidei sacrum, Groningae, Nicolai, 1646.

1647

58- C. van Baerle, Epistolarum liber, Amsterdam, Blaev, 1647.

1650

59- Naudaeana et patiniana, Paris, Delaulne, 1701.

60- Patiniana, ms. 7071 della Österreichische Nationalbibliothek di Vienna.

1653

61- Zacharie de Lisieux, Saeculi genius, Paris, Cramoisy, 1653.

62- Th. Raynaud, Erotemata de malis ac bonis libris, Lugduni, 1653.

1655

63- Ch. Sorel, La science universelle, t. iv, Paris, Le Gras, 1655.

1657

64- L. Guez de Balzac, Socrate chrestien, Paris, Courbé, 1657.

65- G. Tallemant des Reaux, Historiettes, t. i, Paris, Levavasseur, 1834.

1690

66- J. E. Schwelling, Exercitationes cathedrariae, Bremae, Brauer, 1690.