Testimonianze

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65 – 1657? Gédeon Tallemant des Réaux (1620-1692).

Les historiettes de Tallement des Réaux. Mémoires pour servir à l’histoire du xviie siècle publiés sur le manuscrit inédit et autographe; avec des éclaircissement et des notes, par Messieurs Monmerqué, Membre de l’Institut, de Châteaugiron et Taschereau, Tome premier [sixième], Paris, Alphonse Levavasseur, Libraire, 1834, 427 p. (Vanini, pp. 274, 340).

Les historiettes furono scritte da Tallemant tra il 1657 e il 1659.

/274/ Le baron de Panat étoit un gentilhomme huguenot d’auprès de Montpellier, de qui on disoit: Lou baron de Panat, pu leau mort que nat, c’est-à-dire plutost mort que né; car on dit que sa mère, grosse depuis près de neuf mois, mangeant du hachis, avalla un petit os qui, lui ayant bouché le conduit de la respiration, la fit passer pour morte; qu’elle fut enterrée avec des bagues aux doigts; qu’une servante et un vallet la déterrèrent de nuit, pour avoir ses bagues, et que la servante, se ressouvenant d’en avoir eété maltraittée, lui donna quelque coups de poing, par hasard, sur la nuque du col, et que les coups ayant débouché son gosier, elle commença à respirer; et que quelque temps après elle accoucha de luy qui, pour avoir été si miraculeusement sauvé, n’en fut pas plus homme de bien. Au contraire, il fut des disciples de Lucilio Vanini, qui fut brûlé à Toulouse pour blasphêmes contre Jésus-Chist. Il retira Théophile, et pensa lui-même être pris par le prévôt. C’étoit un fort bel homme: Madame de Sully, qui vit encore, en devint amoureuse, et lui demanda la courtoisie. On dit qu’il répondit qu’il étoit impuissant. Cependant il étoit marié; mais madamd de Sully, qui n’étoit pas belle, ne le tenta pas et il s’en défit de cette sorte.

/340/ On dit Cramail au lieu de Carmain. Il étoit petit-fils du maréchal de Montluc; fils de son fils. Il n’a laissé qu’une fille, mariée au marquis de Sourdis. Il avoit épousé l’héritière de Carmain, grande maison de Gascogne: sa femme étoit de Foix par les femmes. Ç’a été une créature bien bizarre. Elle avoit pensé être /232/ mariée à un Conte de Clermont de Lodève, qui étoit un fort pauvre homme; cependant elle eut un tel chagrin d’avoir épousé Cramail au lieu de lui, qu’en douze ans de mariage elle ne lui dit jamais que oui et non; et de chagrin elle se mit au lict, et on ne lui changeait les draps que quand ils étoient usés. Elle est morte de mélancolie.

Le Comte de Cramail vint en un temps où il ne falloit pas grand’chose pour passer pour un bel esprit. Il faisoit des vers et de la prose assez médiocres. Un livre intitulé les Jeux de l’Inconnu est de lui; mais ma foi ce n’est pas grand chose. Il fut un des disciples de Lucilio Vanini. Il disoit une assez palisante chose: /341/ «Pour accorder les deux religions, il ne faut, disoit-il, que mettre vis-à-vis les uns des autres les articles dont nous convenons, et s’en tenir là; et je donnerai caution bourgeoise à Paris que quiconque les observera bien sera sauvé».

A l’arrière-ban, comme on lui eut ordonné de parler aux Gascons pour les faire demeurer, il commençoit à les émouvoir, quand un d’entre eux dit brusquement: «Diavle, bous bous amusez bien à escouter un homme qui fait de libres». Et les emmena tous.

Il a toujours été galant; il étoit propre, dansoit bien, et étoit bien à cheval. C’étoit un des dix-sept seigneurs. Il fut quinze ans tout entiers à Paris, en disant toujours qu’il s’en alloit. Pour un camus, ç’a été un homme de fort bonne mine. J’oubliois qu’une de ses plus fortes inclinations a été madame Guelin; il l’aima devant et après la mort d’Henri IV. Cela a duré plus de dix ans. Il passoit pour un honnête homme; on l’avoit souhaité pour gouverneur du Roi, mais il n’a pas assez vécu pour cela. Je croy qu’il ne l’eût pas été, quand il eût vécu jusqu’à cette heure [...].

/342/ Le comte de Cramail avoit un amy qu’on appelloit Lioterais, homme d’esprit. Quand il fut vieux et que la vie commença à lui être à charge, il fut six mois à délibérer tout ouvertement de quelle mort il se ferait mourir; et un beau matin, en lisant Sénèque, il se donne un coup de rasoir et se coupe la gorge. Il tombe; sa garce monte au bruit: «Ah! dit-elle, on dira que je vous ai tué». Il y avoit du papier et de l’encre sur la table, il prend une plume et écrit: «C’est moi qui me suis tué» et signe: Lioterais.

/178/ Il barone di Panat era un gentiluomo ugonotto originario di Montpellier, del quale si diceva: Lou baron de Panat, pu leau mort que nat, cioè piuttosto morto che nato; perché si dice che sua madre, gravida di quasi nove mesi, mangiando carne tritata, trangugiò un ossicino che, avendole occluso il condotto della respirazione, la fece passare per morta; ella fu sepolta con degli anelli alle dita e una serva e un valletto la dissotterrarono di notte per impadronirsi degli anelli; la serva, ricordandosi di essere stata maltrattata, le diede per caso qualche pugno sulla nuca del collo e, avendo tali colpi liberata la gola, ella riprese a respirare e poco tempo dopo diede alla luce lui che, per essere stato così  miracolosamente salvato, non fu mai uomo dabbene. Anzi fu uno dei discepoli di Lucilio Vanini, il quale fu bruciato a Tolosa per bestemmie contro Gesù Cristo. Ritirò presso di sé Théophile e temette di essere egli stesso preso dall’ufficiale preposto. Era un bell’uomo: Mme de Sully,[63] che vive ancora, se ne innamorò e gli chiese la cortesia. Si dice che egli le rispose di essere impotente. In realtà era ammogliato e Mme de Sully, che non era bella, non lo attrasse ed egli si districò da tale vicenda.

/231/ Si dice Cramail invece di Carmain. Egli era nipote del Maresciallo di Montluc, figlio del figlio. Non ha lasciato che una figlia, sposata al marchese de Sourdis.[64] Aveva sposato l’ereditiera dei Carmain, grande casata della Guascogna: sua moglie era dal ramo femminile una de Foix.[65] È stata una creatura molto bizzarra. Aveva desiderato sposare il Conte di Clermont-Lodève,[66] che era un uomo molto povero, ed era tanto dispiaciuta d’aver sposato al suo posto Cramail, che in dodici anni di matrimonio non gli disse mai che sì e no e per il dolore si mise a letto e le lenzuola non le venivano cambiate se non quando erano usate. È morta di melanconia.

Il conte di Cramail visse in un tempo in cui non v’era bisogno di grandi cose per passare per un bello spirito. Scriveva versi e della prosa assai mediocre. Un libro intitolato Les Jeux de l’Inconnu è suo; ma, a mio avviso, non è gran cosa. Fu uno dei discepoli di Lucilio Vanini. Diceva una cosa che fa impallidire: «per mettere accordo tra le due religioni, non bisogna far altro che mettere gli uni di fronte agli altri gli articoli che accettiamo e fermarsi a quelli; e mi farò signorilmente garante a Parigi che chiunque li osserverà sarà ben salvo».

Nell’ultimo appello, appena gli fu ordinato di parlare ai Guasconi per indurli a rimanere, cominciò a smuoverli, allorché uno di essi gridò bruscamente: «Diavolo, siete così  attenti ad ascoltare un uomo che scrive libri!». E se li portò via tutti.

Egli è sempre stato galante, elegante, danzava bene e stava bene a cavallo. Era uno dei diciassette Signori. Visse quindici anni interi a Parigi dicendo sempre che era sul punto di andarsene. Per avere il naso camuso, è stato un uomo di bell’aspetto. Dimenticavo che una delle sue più forti passioni è stata Mme Quelin;[67] egli l’amò prima e dopo la morte di Enrico IV per una durata di dieci anni. Era stimato un uomo onesto, lo avrebbero gradito come governatore del Re, ma non è vissuto abbastanza per tale incarico. Io credo che non lo avrebbe avuto neppure se fosse vissuto fino ad oggi.

Il conte di Cramail aveva un amico che si chiamava Lioterais, uomo di spirito. Quando diventò vecchio e la vita cominciava ad essergli di peso, stette sei mesi a meditare scopertamente di quale morte avrebbe dovuto finire i suoi giorni e un bel mattino, leggendo Seneca, si diede un colpo di rasoio e si tagliò la gola. Cade, la sua serva subito strepita: «Ah!» dice, «si dirà che sono stata io ad uccidervi». C’era della carta e dell’inchiostro sulla tavola, egli prende la penna e scrive: «Sono io che mi sono data la morte» e firma: «Lioterais».

Indice

(l’ordine cronologico, almeno per alcuni testi, si riferisce alla data di produzione e non di pubblicazione)

1619

1- Histoire Véritable de tout ce qui s’est fait et passé depuis le premier janvier 1619, Paris, Alexandre, 1619.

2- Mercure François, t. v, Paris, Richer, 1619.

3- D’Autreville, Inventaire général des affaires de France, Paris, Ian Petit-Pas, 1620.

4- C. Malingre, Histoire générale des derniers troubles, Paris, Ian Petit-Pas, 1622.

5- Histoire véritable de l’exécrable docteur Vanini, Paris, Soubron, 1619.

6- F. De Rosset, Les Histoire mémorables et tragiques, Histoire v, Paris, Chevalier, 1619.

7- G. de Catel, Lettera a Nicolas-Claude Fabri de Peiresc del febbraio 1619.

1621

8- J. Gaultier, Table chronographique de l’Estat du Christianisme, Lyon, Rigaud, 1621.

1622

9- M. A. De Dominis, Lettera a Giacomo I d’Inghilterra dell’11 febbraio 1622.

1623

10- M. Mersenne, Quaestiones in Genesim, Paris, Cramoisy, 1623.

11- Ch. Sorel, Histoire comique de Francion, Paris, Billaine, 1623.

12- Effroyables pactions faictes entre le diable et le pretendus Invisibles, 1623.

13- G. Naudé, Instruction à la France, Paris, Iulliot, 1623.

14- F. Garasse, La doctrine curieuse, Paris, Chapelet, 1623.

15- F. Ogier, Iugement et censure du livre de la doctrine curieuse, Paris, 1623.

16- F. Garasse, Lettres justificative del 6 novembre 1623.

17- M. Molé, Mémoires, t. i, Paris, Renouard, 1855.

1624

18- F. Garasse, Apologie, Paris, Chappelet, 1624.

19- J. de Silhon, Lettre à l’evesque de Nantes, 1624.

20- M. Mersenne, L’Impiété des Déistes, t. i, Paris, Bilaine, 1624.

21- M. Mersenne, L’Impiété des Déistes, t. ii, Paris, Bilaine, 1624.

22- Théophile de Viau, Apologie, 1624.

23- A. Remy, Deffence pour Estienne Pasquier, Paris, Ruelle, 1624.

24- F. Garasse, Epistre à Monsieur d’Oignon, Paris, Quesnel, 1625.

1625

25- F. Garasse, La somme théologique, Paris, Chappelet, 1625.

26- Ch. Besold, Dissertatio politioco-juridica de Majestate, Argentorati, Zetzner, 1625.

1626

27- J. de Silhon, Les deux vérités, Paris, Sonnius, 1626.

1628

28- R. Burton, The anatomy of melancholy, London, Crips, 1628.

29- Von dess Doctoris Julii Caesaris Vanini, sonsten Luciolus genandt, erschröcklicher gottloser Lehr, in M. Zeiller, Theatrum tragicum, Tübingen, Brunn, 1628.

1629

30- Ch. Cotin, Discours à Theopompe, 1629.

31- R. Fludd, Sophia cum Moria certamen, Frankfurt, Rötel, 1629.

1630

32- E. Richer, Vindiciae doctrinae, Coloniae, Egmond, 1683.

33- R. Descartes, Lettera del 17 ottobre 1630.

34- M. Mersenne, Questions rares et curieuses, Paris, Billaine, 1630.

1632

35- G. Franzosi, De divinatione per somnium, Francofurti, Beyer, 1632.

1634

36- J. de Silhon, De l’immortalité de l’ame, Paris, Billaine, 1634.

1635

37- C. Clemens, Musei, sive Bibliothecae, Lugduni, Prost, 1635

38- J. J. De Loyac, Le libertin converty, Paris, Toussainct du Bray, 1635.

39- J. A. de Richelieu, Mémoire, mss.

40- J. Gaches, Mémoires mss.

41- S. Dupleix, Histoire de Louis le Juste XIII, Paris, Sonnius, 1635.

1637

42- J. Cluver, Historiarum totius mundi Epitome, Lugduni Batavorum, Marcus, 1637.

43- F. de la Mothe le Vayer, Petit discours de l’immortalité de l’ame, Paris, Courbé, 1637.

1639

44- G. Voet, De atheismo, Utrecht, Roman, 1639.

1641

45- H. Sponde, Annalium Emin.mi Card. Caes. Baronii continuatio, Lutetiae, La Noue, 1641.

46- A. D’Abillon, La divinité defendue, Paris, Iosse, 1641

47- M. Ruar, Lettre à Mersenne del 13 settembre 1641

48- M. Mersenne, Lettre à Ruar del 1° dicembre 1641.

1642

49- F. Grenaille, La mode ou le charactère de la religion, Paris, Gasse, 1642.

1643

50- G. Patin, Lettre à Ch. Spon del 16 novembre 1643.

51- G. B. de Gramond, Historiarum Galliae, Toloae, Colomerius, 1643.

52- M. Schoock, Admiranda methodus, Utrecht, Waesberge, 1643.

53- R. Descartes, Epistola ad cel. virum Gisbertum Voetium, Amsterdam, Elzevir, 1643.

1645

54- R. Descartes, lettera del 16 giugno 1645.

55- S. Desmarets, Ultima patientia, Groningae, Nicolai, 1645.

1646

56- M. Schoock, Necessaria et modesta defensio, Groningae, Nicolai, 1646.

57- S. Desmarets, Bonae fidei sacrum, Groningae, Nicolai, 1646.

1647

58- C. van Baerle, Epistolarum liber, Amsterdam, Blaev, 1647.

1650

59- Naudaeana et patiniana, Paris, Delaulne, 1701.

60- Patiniana, ms. 7071 della Österreichische Nationalbibliothek di Vienna.

1653

61- Zacharie de Lisieux, Saeculi genius, Paris, Cramoisy, 1653.

62- Th. Raynaud, Erotemata de malis ac bonis libris, Lugduni, 1653.

1655

63- Ch. Sorel, La science universelle, t. iv, Paris, Le Gras, 1655.

1657

64- L. Guez de Balzac, Socrate chrestien, Paris, Courbé, 1657.

65- G. Tallemant des Reaux, Historiettes, t. i, Paris, Levavasseur, 1834.

1690

66- J. E. Schwelling, Exercitationes cathedrariae, Bremae, Brauer, 1690.